Avant tout, un bon diagnostic!
La stratégie d’entreprise existe parce que cette dernière vit une situation difficile ou qu’elle perçoit des nuages sombres à l’horizon. Il peut être question, par exemple, de l’arrivée d’un concurrent sur son marché, de la montée en force d’un produit substitut (Uber ou Airbnb, vous connaissez?), d’un ralentissement économique, d’une pénurie de main-d’œuvre : ce ne sont pas les écueils potentiels qui manquent! Dès lors, quel portait pouvez-vous brosser de votre situation actuelle?
Le diagnostic stratégique requiert notamment de s’interroger sur l’environnement externe, sur la dynamique de votre secteur d’affaires, sur le nombre et l’importance des parties prenantes qui gravitent autour de votre organisation, sur les ressources et les compétences que vous possédez, tout comme celles que vous ne possédez pas! À ne pas oublier : une excellente connaissance de la culture de votre organisation vous sera d’une aide précieuse lorsque viendra le temps de passer à l’action…
L’heure des choix
À la lumière du diagnostic établi quant aux défis de votre organisation, des options s’offriront dès lors à vous, et elles sont nombreuses. La première des considérations aura sans doute trait au périmètre d’activité de l’organisation, à savoir les produits ou les services offerts et les marchés sur lesquels cette dernière est présente. Vaut-il mieux retirer un produit de la gamme actuelle? Doit-on songer à renforcer sa présence dans son marché d’origine? Une entrée dans un marché à l’international est-elle envisageable ou souhaitable? Peut-être qu’un investissement important dans la capacité d’innovation de votre organisation est, à ce stade de l’évolution de cette dernière, nécessaire, voire essentielle? Afin de surmonter les obstacles qui se dressent à l’horizon, peut-on envisager une fusion ou une alliance avec une autre organisation? Toutes ces avenues sont possibles et doivent être considérées afin de faire progresser l’organisation vers l’avant.
L’humain, toujours…
Le diagnostic est posé, les choix sont faits : ne manque plus qu’à mettre le plan d’action en marche. Plus facile à dire qu’à faire! Car si l’essentiel des deux premières étapes ci-haut évoquées se passe entre les deux oreilles des décideurs stratégiques, l’implantation, pour sa part, sera invariablement confrontée à la réalité des personnes en relation avec l’organisation et sera tout ce qu’il y a de plus concret! Les solutions stratégiques identifiées au préalable viendront à coup sûr remettre en question des façons de faire établies, quand elles ne demandent tout simplement pas d’en développer de nouvelles! On comprendra alors que la mise en œuvre des orientations stratégiques demandera aux gestionnaires concernés du doigté, de la conviction et, comme nous l’évoquions antérieurement, une bonne connaissance des valeurs propres à la culture de l’organisation.
Vous l’avez constaté par vous-même, pratiquer la stratégie d’entreprise, c’est se poser beaucoup de questions et tenter, par l’entremise des modèles théoriques existants et de l’expérience des stratèges d’entreprise, de trouver des réponses à ces multiples interrogations. Et si le défi peut vous sembler difficile, laissez le professeur Louis Hébert, codirecteur de l'EMBA McGill-HEC Montréal, directeur du MBA de HEC Montréal et spécialiste de la stratégie d’entreprise, guider votre réflexion dans le cadre de sa formation de deux jours : La gestion stratégique : de l’analyse à l’action. Rien de mieux pour y voir plus clair, dans un monde en constante turbulence!