19 mars 2024

Cette année, le succès repose sur la capacité des entreprises à outiller leurs équipes face aux défis émergents, allant de l’intelligence artificielle aux dimensions éthiques.

Nous vivons présentement des bouleversements — sociaux, financiers, climatiques, technologiques — qui n’ont rien de temporaire. Pour garder le cap, les organisations doivent cultiver de nouvelles compétences au sein de leurs équipes, à commencer par un leadership tourné vers l’avenir. 

1 - Le leadership empathique

« En 2024, on n’est plus dans un trip d’ego, mais plutôt dans un trip de collaboration », lance avec enthousiasme Olivier Foucher, directeur des formations sur mesure pour entreprises à l’École des dirigeants HEC Montréal. Ce nouveau leadership qui se dessine est plus humain et collaboratif, avec un pouvoir de mobilisation accru. Le leader doit créer un espace de travail sécurisant pour développer le courage de ses équipes. Selon lui, le safe space mène sans contredit au brave space.

Pour les leaders d’expérience comme pour les gens de métier qui deviennent gestionnaires sans formation, embrasser cette position demande de l’ouverture, de l’introspection et de l’accompagnement. « Les bases du leadership, c’est le travail sur soi, le développement de son intelligence émotionnelle », dit M. Foucher. Des efforts qui, selon lui, seront maintes fois récompensés : en effet, l’entreprise qui adopte un leadership empathique attire des talents et pousse ses équipes à donner le meilleur d’elles-mêmes. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, c’est une clé dont les entreprises ne devraient pas se passer.

2 - Les pratiques éthiques

Les recherches de Martineau, Decety et Racine (2020)[1] èrent que l'empathie joue également un rôle crucial dans les prises de décisions éthiques au sein des entreprises. Elle permet une meilleure compréhension de points de vue différents et de challenges complexes, chargés émotionnellement.

À juste titre, les enjeux centraux des dernières années — fraudes financières, crise climatique, mouvement #MeToo, entre autres — ont mis une nouvelle pression sur les directions d’entreprises. Les générations Y et Z, particulièrement, souhaitent travailler pour des entreprises morales, qui sont capables de se remettre en cause. D’où l’importance d’investir dans une culture d’entreprise éthique et empathique.

Le développement de pratiques éthiques devient incontournable, et pas seulement pour attirer la main-d'œuvre; les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) préoccupent également les gens qui investissent, tout comme ceux qui consomment. Mais attention, il ne suffit pas de créer une politique d’équité et d’inclusion! La mise en place de pratiques éthiques constitue un processus complexe, qui nécessite une réflexion rigoureuse.

Ainsi, les conseils d'administration peuvent jouer un rôle clé dans la promotion de l'éthique en entreprise en exerçant une pression sur le comité de direction, qui, lui, agira sur les opérations. « L’idée avec les pratiques éthiques, c’est d’être vertueux. Le conseil d’administration peut avoir un rôle moteur. Il peut amorcer le mouvement nécessaire », explique M. Foucher.

3 - L'intelligence artificielle

Impossible de passer outre l’intelligence artificielle (IA), qui représente un défi de taille pour les entreprises. Non seulement les outils sont nombreux et complexes, mais ils impliquent de grosses sommes d’argent — par exemple, des décideurs héritent de projets de plusieurs millions de dollars pour lesquels ils doivent sélectionner des solutions d’IA.

Il devient primordial de développer la capacité critique des gestionnaires à évaluer ces solutions pour en comprendre la valeur et l’impact. En effet, il ne suffit pas de suivre les tendances du marché.

En apprenant à prendre les meilleures décisions pour leur modèle d’affaires, les gestionnaires seront en mesure de faire face à la place grandissante de l’IA, déjà incontournable dans plusieurs milieux de travail.

4 - La protection des données

La protection des données personnelles trône au sommet des enjeux actuels de la cybersécurité. Au Québec, depuis septembre 2023, la Loi 25 exige des entreprises qu’elles se conforment à des normes strictes pour renforcer la protection des données et la résilience des systèmes informatiques — et les fautives s’exposent à des amendes salées.

Selon Olivier Foucher, il est crucial d’en faire un véritable chantier stratégique au sein de l'organisation. La direction devrait éviter de nommer un chef de la sécurité. « Il faut que ce soit l’affaire de tout le monde », dit le directeur. En s’assurant que l’ensemble de leurs équipes sont bien informées, les leaders renforcent la résilience de leur entreprise face aux menaces numériques.

Atteignez l’excellence avec les formations sur mesure de l'École des dirigeants HEC Montréal

 

Les formations sur mesure de l'École des dirigeants HEC Montréal répondent de manière efficace aux besoins évolutifs des entreprises, petites ou grandes, couvrant des domaines clés tels que le leadership, la gestion stratégique, l'éthique professionnelle, l'intelligence numérique et la cybersécurité. Débutant par un diagnostic approfondi réalisé par une équipe pédagogique dédiée, elles choisissent ensuite d’adapter une formation existante ou d’en construire une sur mesure, qui tienne compte des dernières tendances et des meilleures pratiques du secteur.

Immersives et flexibles, les formations se déroulent dans des contextes variés, que ce soit dans les locaux de l’entreprise, dans les installations de HEC Montréal, en ligne, ou de manière hybride. Surtout, elles misent sur l'utilisation de ressources de haute qualité et la pratique des connaissances acquises. « Ce qu’on promet aux gens, c’est qu’ils pourront, dès demain, appliquer ce qu’ils apprennent aujourd’hui », explique Olivier Foucher, directeur des formations sur mesure.

À titre d’exemple, l’École des dirigeants HEC Montréal a développé un cours : l’essentiel du MBA pour médecins, en étroite collaboration avec Médecins francophones du Canada, pour répondre aux besoins des médecins gestionnaires ou intéressés par la gestion. L’une des participantes, Dre Nicole LeBlanc, pédiatre francophone et médecin-chef du Réseau de santé Vitalité, au Nouveau-Brunswick, a trouvé son expérience d’apprentissage inspirante :

« Le programme est excellent pour découvrir de nouveaux outils en gestion et en leadership. La formation en entreprise possède plusieurs avantages, dont les échanges entre médecins en utilisant un langage commun et le partage d’expériences similaires. Avec ce programme, tout le monde est gagnant, car l’objectif commun est toujours d’améliorer les soins aux patients et d’offrir des services de qualité optimale. »
— Dre Nicole LeBlanc

[1] Martineau, J. T., Decety, J. et Racine, E., « The social neuroscience of empathy and its implication for business ethics », dans Martineau, J. T. et Racine, E., Organizational Neuroethics: reflections on the contributions of neuroscience to management theories and business practices, Advances in Neuroethics, Berlin, Springer, 2020, p. 167-189.

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